vendredi 12 décembre 2014

QUÉBEC, REINE DES NEIGES

Se rougir les joues avec bonheur, au Carnaval de Québec (Qc-ca).
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« Il n’y a pas de mauvais hiver, il n’y a que de mauvais vêtements ! » Fous de leur hiver qui dure (dur) de décembre à mars dans sa version la plus rigoureuse, les Québecois en ont même fait un produit touristique à part entière pour tous ceux qui aiment la neige et le grand froid.

La différence entre l’hiver européen gris et pénétrant et le grand blanc québécois, c’est la neige (la nâeige comme ils le prononcent). Brillante, lumineuse, elle reste au sol toute la saison et elle fédère et rassemble tous les charmes de l’hiver (l’hivâer comme ils disent aussi avec cet accent charmant et délicieusement dépaysant). Les Québécois ne boutonnent jamais leur manteau dehors. Ils le font à l’intérieur. C’est un apprentissage essentiel si on veut profiter de Noël à Montréal, à Québec et sur les rives du Saint Laurent pris dans les glaces.

Dans la chaleur de la maison, du train ou du centre commercial et partout où l’on est à l’abri, on accumule les pelures comme on appelle là-bas les couches de vêtements et on s’emmitoufle dans une doudoune de la marque Kanuk comme on nous l’a recommandé. On enfile les bottes Sorel que l’on peut même acheter sur Internet avant le départ, les mitaines qui ne sont pas, comme chez nous des gants sans extrémité pour les doigts, mais de vraies moufles bien chaudes et on n’oublie pas la tuque pour se protéger la tête. Et en avant pour affronter les – 30°, - 40° et le blizzard s’il y a lieu du «grand hiver vif comme une claque » comme le chante Beau Dommage.

Une saison pleine de ressources

L'hiver, on se couvre et on se voit en Charlevoix (Qc-ca).
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En hiver, le Québec ne s’endort pas. Il est équipé pour les grands froids. Chaque fin de semaine et quand vient le temps de la relâche, (les vacances scolaires), les habitants des villes filent vers les pistes du Massif de Charlevoix qui culmine certes à 770m seulement, mais offre des pistes amples et vastes, une piste de luge de près de 8km qui dévale vers le Saint Laurent pris dans les glaces, mais s’arrête tout de même juste avant !

De l’hôtel La Ferme et depuis la petite ville de Charlevoix, on prend le train pour arriver au pied des pistes. Rien à voir avec les pistes des Alpes et de quelques montagnes que ce soit en France. Il ne faut pas chercher la comparaison et c’est ça qui est intéressant.

23ème étage, Hilton, Québec (Qc-ca).
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En ville pour profiter de la vue sur Québec et de ses monuments, on réservera à l’hôtel Hilton en visant le 23ème étage. L’établissement est remarquablement tenu et confortable, le petit déjeuner est servi tout en haut pour permettre à tous ceux qui n’ont pas pu habiter dans les étages les plus élevés d’admirer la vue qui s’étend jusqu’au-delà du Saint-Laurent.

Ici comme ailleurs le wi-fi est puissant et totalement free et on ne dira jamais à quel point c’est agréable en comparaison avec la plupart des hôtels européens qui seraient bien capables de vous fournir, un beau jour, l’eau du robinet au moyen d’un code long comme un jour sans pain.

Les aventuriers urbains tenteront l’Hôtel de Glace qui est bâti au plus fort de l’hiver entre janvier et mars et déconstruit ensuite avant qu’il ne fonde par lui-même. Les lits de glace sont chaudement équipés de couettes moelleuses et de sur-matelas imperméables. Il y a 44 chambres et suites décorées suivant des thèmes variés et en 2014, c’est celui de la « Reine des Neiges », l’animation Disney qui a rencontré le plus de succès.

Pour s’assurer et se rassurer sur le contact de la glace, on ira prendre un verre au bar de glace et on s’apercevra qu’ils sont traités pour ne pas coller aux doigts.

Frozen, Hôtel de glace 2014, Quebec (Qc-ca).
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En toute confidence, les jeunes mariés qui se sont échangé leurs vœux dans la chapelle et les autres, prennent souvent (à tort !) un coup de panique à l’idée de passer toute la nuit dans leur chambre. L’hôtel qui s’est installé tout à côté fait fortune avec le principe de précaution !

A la rencontre des Premières Nations

Des verres de glace, on en utilise aussi pour prendre un apéritif au bar de glace, autour du feu et du tipi installé dans le jardin enneigé de l’Hôtel des Premières Nations. Un lieu exquis avec de belles fourrures et des objets fabriqués par le peuple amérindien, les Hurons-Wendate qui vit dans le village Wendake au cœur même de Québec.

Il faut absolument s’y arrêter pour admirer la Maison Longue construite sur le modèle de l’habitat des tribus d’autrefois. Ce peuple de cueilleurs-pêcheurs-chasseurs, par ailleurs fin diplomate et installé au Canada des centaines d’années avant l’arrivée des colons européens, sait parfaitement organiser ses activités touristiques. Au restaurant, on déguste du gibier accommodé avec des épices de la forêt boréale, des poissons fumés maison et même de la viande de phoque qui ressemble un peu à du foie de veau très noir.

Dans un confort parfaitement moderne, décoré d’œuvres d’artistes autochtones sublimes, on s’intéresse aux histoires racontées en goûtant la bière maison. On apprend ainsi que le tabac, la sauge, le foin d’odeur et le cèdre blanc comptent parmi les herbes sacrées et on termine sur une tisane inuit du Labrador à base de petit mûrier, appelé camarine noir, de genévrier et de cranberry.

Voir l'hiver et revivre au Québec (ca).
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Et l’on découvre les symboles auxquels sont rattachés les animaux dans ces sociétés matriarcales très organisées et proches de la nature. L’ours est médecin, le loup symbolise la communication et le lapin règle les conflits... On aura compris que le sujet est loin d’être épuisé et que la culture amérindienne est ici incroyablement vivante. Et réconfortante à plus d’un titre.

Des fêtes encore plus chaleureuses

Les Québécois ont du goût pour la fête et tout ce qui réconforte. La fin de l’année est donc l’occasion de réjouissances nombreuses de cet autre côté de l’Atlantique. A Montréal, le parc du Mont Royal se transforme en un immense terrain de jeux de neige et, entre le 14 décembre et le 5 janvier, c’est le déroulement des festivités de Montréal en Fêtes dans la vieille ville avec des chants de Noël à la Chapelle Notre-Dame-de Bon-Secours, sans oublier la brigade du réconfort qui va gentiment à la rencontre de ceux pour qui la fête n’en est pas une. 

Les 30 km de galeries du RESO avec les boutiques, les bars et les restaurants sont évidemment noires de monde au moment de la course aux cadeaux et tout le monde se retrouve pour la Party du Nouvel An place Jacques Cartier pour assister au concert, admirer le feu d’artifice et danser jusqu’au bout de la nuit dans la discothèque à ciel ouvert.

Moins cosmopolite et plus romantique Québec cité revêt ses habits de lumière et le 24 décembre, la messe de Noël à la Basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec qui fête ses 350 ans avec des manifestations particulières qui durent jusqu’au 28 décembre, devrait être célébrée dans une ferveur particulière.

De la France, le Québec a gardé le goût des bonnes choses. Pour le réveillon, on fait ses achats au marché du Vieux Port remarquablement achalandé. On y rencontre des producteurs et commerçants dont certains sont même venus de France pour s’y installer et entretenir leur savoir-faire, souvent bio. Certains d’Alsace, d’autres de Franche-Comté ou d’autres régions.
En hiver sur la Route des Saveurs de Charlevoix (Qc-ca).
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Pascal Miche, un Belge qui a épousé une Québécoise a mis au point dans son Domaine de la Vallée du Bras dans la région de Charlevoix, l’Omerto, un vin apéritif de tomate sur la nature duquel bien des sommeliers se cassent les dents. Sec, il accompagne fort bien un poisson fumé ou des coquillages et, dans sa version moelleuse, il fait merveille sur un foie gras ou sur les desserts. Pascal est un des 40 producteurs de la Route des Saveurs de la région de Charlevoix chez lesquels on peut dénicher de prometteuses petites merveilles.

Les chefs cuisiniers, ainsi fournis, ne sont pas en reste pour développer la gastronomie locale. C’est Laurent Godbout, un Montréalais, chef du restaurant Chez l’Epicier qui représentera le Canada au Bocuse d’Or à Lyon en janvier 2015.

Juste avant pour la ville de Québec, le temps du Carnaval qui aura lieu du 30 janvier au 15 février et celui de découvrir le nouveau Palais de Bonhomme qui sera construit face au Parlement et près du parc d’attractions des Plaines d’Abraham où nous nous ferons un plaisir de nous rendre pour ne pas manquer non plus l’étonnante course de canots qui a lieu sur le Saint Laurent gelé.

Pour TOUT savoir 
: Bonjour Québec  www.bonjourquebec.com/qc-fr/accueil.html

vendredi 21 novembre 2014

SAINT NICOLAS RETROUVE STANISLAS À NANCY

Offre Week-end Saint- Nicolas valable le week-end des 6 et 7 décembre 2014.
Offre Week-end Saint- Nicolas valable le week-end des 6 et 7 décembre 2014
Dans tout l’est de la France, c’est Saint Nicolas, le vrai saint patron des petits enfants et ils y croient encore davantage qu’au Père Noël (l’un n’empêchant pas l’autre…) Dans toute la Lorraine, il est fêté le 6 décembre avec ferveur. A Nancy, il investit la merveilleuse place Stanislas et, en allant à sa rencontre, on en profite pour découvrir le charme d’une des plus jolies villes de France.

Souvent, le cœur de la France a battu à Nancy. Relativement protégée des Dieux, la cité a été assez bien préservée des destructions. Au moment où une partie de la Lorraine a été rattachée au royaume de Prusse, les artistes, les industriels, les commerçants et leurs fortunes respectives sont venus s’y installer et sa population est passée de 45.000 habitants en 1870 à 120.000 juste avant la guerre de 14-18. Ce qui lui a conféré une prospérité artistique, intellectuelle et industrielle tout à fait enviable. 

On citera parmi ces « refusants » qui ne voulaient pas entendre parler de devenir Allemands, Jean Daum, notaire à Bitche, qui rachètera la verrerie et produira de la gobeletterie de luxe, puis des verres techniques. Il est un exemple parmi tant d’autres de tous ces talents qui ont construit la ville et dont on retrouve les œuvres dans les nombreux musées de la ville.

Art Nouveau, Ecole de Nancy certes, mais la ville est aussi à la pointe de l’histoire quand René II bat Charles le Téméraire au cours de la bataille de Nancy en 1477 et fait changer l’histoire d’époque en la transportant du Moyen-Age aux temps modernes.

Dans l’univers de Saint Nicolas

En choisissant de célébrer la Saint Nicolas à Nancy, on se prépare à un week-end de festivités qui tombe très précisément cette année aux dates des 6 et 7 décembre.

Dès le samedi, le centre de la ville attire le chaland avec de nombreuses animations. Autour du petit train touristique, des comédiens et autres magiciens investissent les rues avant le grand spectacle pyrotechnique sur la place Stanislas, une des plus belles d’Europe et dont les grilles recouvertes d’or fin ont nécessité l’emploi de 600g du précieux métal.

La légende de Saint Nicolas enflamme la Place Stanislas de Nancy (54).
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Le soir, il faut s’échapper de Nancy pour se rendre à la rencontre du cœur de la légende à Saint Nicolas de Port. Dès 20h30, plus de 4000 personnes se réunissent et allument leur flambeau en hommage à Saint-Nicolas. La basilique a été construite en 1093 pour abriter une relique rapportée par le chevalier lorrain Aubert de Varangéville. 

Une phalange du grand saint à laquelle on a attribué tant de miracles,- dont certains proprement stupéfiants comme la libération après des années de captivité en Turquie du seigneur de Réchicourt – que le culte de Saint-Nicolas s’est étendu à toute la vallée de la Moselle, du Rhin et dans toute l’Allemagne et les pays nordiques. Il s’agira cette année de la 769ème procession à Saint-Nicolas de Port.

Avant le défilé en soirée du dimanche des chars de Saint Nicolas, cette année sur le thème des Arts du Cirque, il ne faut pas manquer le village de la Marmaille, une délicieuse fête foraine atypique où l’on sert des bols de soupe et où des stands divers et variés se mêlent aux manèges d’autrefois.

On en profite pour s’égarer dans le vieux Nancy, à la découverte du Palais Ducal, de la cathédrale Saint-Epvre et pour prendre un bol d’air à la Pépinière, autrefois Royale, où ont été plantés 80.000 arbres et où trône une statue, signée Rodin, d’un autre Lorrain immense, le peintre Claude Gellée dont la peinture était si lumineuse que l’on disait de lui qu’il avait « le ciel dans sa tête ».

Il faut être dès 17h sur la place Stanislas car même si elle est vaste, elle ne rassemble que 30.000 personnes et les enfants sont nombreux à s’y presser.

Le miracle de Saint Nicolas transporte la ville de Nancy (54).
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Le grand Saint Nicolas occupe naturellement le dernier char en apothéose et distribue des bonbons aux enfants. Il porte la mitre, la crosse et il est accompagné de son âne fidèle et du Père Fouettard armé de ses martinets  avec lesquels il corrige les enfants pas sages.

Ce personnage-là n’est pas né de la dernière pluie. Son existence remonte au siège de Metz en 1552, c’est-à-dire à plus de 450 ans et les enfants adorent se laisser terroriser. D’autant qu’ils ne risquent pas grand-chose, on n’a encore enregistré aucune plainte.

Il entre ensuite à l’hôtel de ville pour se faire remettre les clés de la ville par le Maire sur le balcon de l’Impératrice et saluer la foule. Il aura monté, d’un pas alerte malgré son grand âge, l’escalier et sa grille de 25m construite d’un seul tenant par Jean Lamour. Encore un des trésors de la ville qui n’en manque pas.

La bonne ville du grand Stanislas

Si Nancy a toujours été prospère, c’est aussi qu’elle a été l’enfant gâtée du roi Stanislas. Il était le père de Marie Leczinska, épouse de Louis XV et avait été chassé de Pologne.
Son beau-père, le roi de France, au demeurant bien plus jeune que lui, lui alloua une pension de 2 millions de livres par an, ce qui représentait 1% du budget de la France.

Même si Stanislas était entouré d’une cour fastueuse, il n’oubliait pas le peuple lorrain qui l’avait surnommé le BienfaisantLa population bénéficiait de consultations gratuites avec les étudiants en médecine de la faculté et c’est en 1755 que la place qui porte désormais son nom a été créée en lieu de place des remparts qui longeaient la place de la Carrière qui date, elle, du Moyen-Âge.

En suivant le guide dans les rues du centre historique de Nancy (54).
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Baptisée place Royale en hommage à Louis XV, elle témoigne du bonheur de vivre de Stanislas avec son entourage. Dont par exemple la marquise de Boufflers, baptisée « Madame de grande volupté » et dont l’épitaphe est « Ci-gît dans une paix profonde, la marquise de Boufflers, qui pour plus de sûreté, fit son paradis dans ce monde ». Ce qui en dit long sur l’art de vivre à la cour de Lorraine dont le mot d’ordre était que « le vrai bonheur, consiste à faire des heureux »

Stanislas est mort à 89 ans et encore, ce fut un accident. Ou pas. Impotent, il est tombé dans le feu au coin duquel il somnolait. La place a été restaurée en 2003 et elle est naturellement inscrite au patrimoine de l’Unesco.

Pour faire bonne mesure, on profitera aussi de ce week-end lorrain qui propose de nombreux forfaits pour déguster les spécialités gourmandes locales. La bergamote qui fut un médicament pour adoucir la gorge avant de parfumer le kir et la crème brûlée, les macarons secs et croquants des célèbres sœurs Macaron qui n’ont rien à voir avec les spécialités parisiennes de Ladurée. 

Il s’agissait en fait de petits gâteaux à la noisette et au blanc d’œuf que les bonnes sœurs confectionnaient pendant le carême. Les Saint-Nicolas en pain d’épices glacés au sucre et la farine du moulin artisanal de Guillemette à Nomexy que l’on peut aussi commander sur Internet.

Mais on n’oubliera pas de faire un tour, au moins pour boire un verre, à l’illustre brasserie l’Excelsior que tout le monde à Nancy appelle « l’Excel » pour admirer et profiter une fois encore de son décor fabuleux, fleuron de l’Ecole de Nancy.


vendredi 24 octobre 2014

J'AI « TENTÉ » UNE CROISIÈRE COSTA !

Le Costa Classica au mouillage dans la caldeira du volcan de Santorin (gr).
Le Costa Classica au mouillage dans la caldeira du volcan de Santorin (gr).
Il en est des croisières Costa comme du Club Med ou de Disneyland : ou on adore, ou on déteste. Ceux qui apprécient sont souvent de vrais aficionados, un peu à la manière des propriétaires d’Iphone et ceux qui détestent multiplient les arguments pour se justifier. Mais personne n’est indifférent. Jamais.

En fait, tout est question de circonstances. Pour avoir roulé ma bosse en reportage dans certains des plus beaux endroits de France et même du monde, je n’ai pas particulièrement l’instinct grégaire. Mieux, je ne suis jamais allée « en » camping. C’est dire !

Pour avoir subi par ailleurs les photos de croisières des retraités de la famille, avoir aperçu du coin de l’œil des reportages télévisés sur les croisières thématiques avec la présence de vieilles gloires de la chanson des années 60 et vu le film « Bienvenue à bord » avec Valérie Lemercier et Franck Dubosc qui se passe justement sur un navire Costa (franchement, ils n'auraient pas dû, le staff fait très, très amateur), je me suis toujours dis «  très peu pour moi » !

Et puis, il y a eu ce joli mariage et un des jeunes invités qui travaille chez Costa justement. Même pas au service commercial, mais qui en parle tellement bien…
Et aussi, cet autre rencontré à une autre occasion qui nous dit que la plupart de ceux qui ont essayé ne regrettent qu’une chose, c’est de ne pas l’avoir fait plus tôt…

Nuits blanches sur la mer Baltique

Et il y a enfin, cette croisière dans les pays baltes dénichée au mois de juin. A cette époque de l’année où le crépuscule commence à 11h du soir et dure jusqu’à 3 heures du matin, c’est-à-dire au moment où le soleil commence à se lever.

Les chats du musée de l'Ermitage à Saint-Petersbourg !
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Passer une nuit blanche sur le balcon de la cabine à admirer les premiers et derniers feux du couchant et du levant est carrément inoubliable et le faire sur un bon gros bateau qui file à 30 km/h, c’est tout à fait idéal.

Presque tous les touristes qui choisissent cette croisière le font pour Saint Pétersbourg. Pour visiter le musée de l’Ermitage et ses trésors (le mot est faible), admirer, entre autres, les œuvres de Léonard de Vinci, les émaux de Bernard Palissy et les tombeaux des Romanov dans la cathédrale Pierre et Paul; l’or fin, le jaspe, le marbre, le lapis lazuli et la malachite de l’Oural sans passer exagérément par les fourches caudines des jeunes douaniers russes au regard d’aigle, parce que l’on dispose du visa de débarquement à la journée obtenu par le navire. Voilà qui évite bien du stress.

Libre ensuite à tout un chacun de retourner plus tard sur place pour approfondir le sujet et de passer par l’épreuve du visa individuel. En s’y prenant largement à l’avance et en cultivant cette magnifique vertu qu’on appelle la patience.

Reste que Costa est un énorme client des prestataires locaux et nous bénéficions des lumières d’Olga, une guide francophone tout à fait exceptionnelle.

C’est donc Saint Pétersbourg qui nous a fait plonger dans le système Costa. Évidemment, la foule qui se presse devant les œuvres d’art de l’Ermitage est considérable, mais elle n’est pas constituée que des passagers des bateaux de croisières. Mis à part se faire ouvrir le musée la nuit pour soi tout seul, on ne voit pas comment y échapper.

La croisière dans les capitales baltes passe par Copenhague, Tallinn en Estonie, Saint Pétersbourg en Russie, Helsinki en Finlande et Stockholm.

Aurore d'été sur la Baltique entre les îles de l'archipel de Stockholm (sw).
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Au départ de la capitale suédoise, le commandant nous recommande de rester sur le pont pour admirer les berges que le Costa Luminosa va longer pendant près de 3 heures. On se croirait sur un lac au milieu des sapins. De petites maisons de pêcheurs tout au bord de l’eau sont l’exacte réplique de la villa principale un peu plus haut et, à certains endroits, on a l’impression de naviguer à quelques dizaines de mètres de la rive.

Avantage de la situation, on capte très bien le réseau suédois à cette distance et on peut téléphoner et regarder ses mails sans difficulté et sans passer par le satellite du navire qui permet de capter le wi-fi, mais qui est littéralement hors de prix. Quand les mouettes quittent les abords du bateau, on peut éteindre, c’est que la terre est désormais trop loin…

Une petite ville sur les flots

C’est ce qui fait peur à tout le monde. Même à ceux qui pratiquent le Club Med avec des villages de plus de 1000 à 2000 GM qu’ils supportent sans broncher « parce que là, on n’est pas obligés de rester les uns sur les autres ». Mais sur le bateau, c’est pareil. Le Costa Luminosa fait la taille de la cité corsaire de Roscoff hors saison. Quand on passe toute une journée et toute une nuit en mer, les distractions sont prévues. Casino, cinéma, boutiques free taxe, soirées à thème, danses de salon, bars nombreux et de quoi manger presque toute la journée.

Mais en fait, personne  ne vous oblige à participer aux jeux apéro et à concourir pour le trophée de « Miss Super Camping », enfin de « Miss Costa » de la semaine.

Cena di saluto sulla Costa Luminosa !
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Si de nombreux passagers ne manqueraient pour rien au monde la photo avec le commandant et sont au bord des larmes parce qu’ils n’ont pas pu la récupérer avant de débarquer, personne ne vous oblige à suivre la file pour y aller.

Mis à part cet exercice obligé, le pacha du navire est très discret et évite les mondanités (l’expérience du Costa Concordia a dû remettre quelques pendules à l’heure…) et si les paparazzis du bord sont souvent insistants, il n’est pas vraiment difficile de s’en débarrasser.

Le secret pour être tranquilles si, comme nous, on est un peu « sauvages », c’est de choisir une jolie cabine avec balcon ou au moins vue sur l’extérieur, ainsi, on évite les joies du collectif entre deux escales. Parce qu’on reste chez soi et qu’on profite de son confort. Un lit king size très confortable, une salle de bains modèle où l’on a de la place pour poser ses affaires, de petites attentions quotidiennes, fruits, chocolats…

Les sociétés de croisières sont d’ailleurs si peu complexées de réunir autant de monde sur un même bateau que les unités sont de plus en plus grosses.

Journal de bord

Le Costa Diadema, nouveau navire amiral de la flotte Costa qui sera baptisé en ce mois de novembre accueille 5000 personnes à son bord et pourvu qu’il ne s’approche pas trop près de Venise, ce qui fragilise les fondations de la Sérenissime et bouche la vue depuis la place Saint Marc, il n’y a pas grand-chose à redire. Après tout, on admire bien les gratte-ciels !

Pour fonctionner à bord comme si on était tout seuls, il n’y a même pas besoin d’aller se renseigner. Le Today, viatique absolu est distribué tous les soirs en cabine. Sur cette double feuille rose, tout est noté. L’heure d’arrivée aux escales, l’heure à laquelle on appareille, les rendez-vous pour les excursions, qui n’ont strictement rien d’obligatoire, les clients exercés louent souvent une voiture et s’échappent pour la journée. On est informés aussi des changements de fuseaux horaires et le commandant envoie souvent un petit message.

Escale 09h30-17h30 Izmir - Éphèse (tr).
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Comme sur le Costa Classica, au cours d’une croisière en mer Egée. Entre les îles grecques et la découverte du site antique d’Ephèse et de la maison de la Vierge Marie en Turquie, où nous étions une petite trentaine accompagnés par Alfred, le meilleur, le plus compétent (et le plus lucide) des guides francophones.

Le commandant avait pris la peine de raconter comment se forment les vagues et comment est définie la mer (calme, peu agitée, très grosse, énorme !) en fonction de leur hauteur (0,10 m ; de 0,50 à 1,25 m ; de 9 à 14 m ; plus de 14 m !). Mais aussi et surtout, l’importance du FETCH, qui est la distance parcourue par le vent sur la mer. Le lendemain, des vents de 83 nœuds, c’est-à-dire de 153,7km/h nous ont empêchés d’accoster à Mykonos pendant toute la journée.

On en a profité pour se laisser bercer sur le lit dans la cabine, pendant que sur le pont, si les chaises ne volaient pas, c’est que l’équipage les avaient rangées et cadenassées.

Parce que, suite à la première expérience en mer Baltique, nous sommes repartis. Pour vivre une expérience d’un tout autre genre avec de très longues escales et de belles journées à la plage.

Les croisières ont, si l’on ose dire, le vent en poupe. Les agents de voyage sont démunis en ce moment pour proposer des séjours en vacances de la Toussaint et pour le 11 novembre. On ne se précipite pas sur le Maghreb et le proche Orient pour cause de terrorisme et l’Afrique à cause d’Ebola. Alors, il reste les croisières. Lesquelles comme sur le Costa Diadema proposent un circuit qui va des ports italiens à Majorque et à Barcelone avec départ et retour à Marseille, mais sans passer par Tunis...

Des croisières pour experts

TourMaG.com - Costa Croisières neoCollection - Présentation.
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De nouvelles formules sont inaugurées, pour séduire justement ceux qui résistent encore (!) Il est vrai que, même si le bord fait de considérables efforts, les repas restent un peu moyens avec beaucoup de produits surgelés et plus de chiqué que de qualité. En plus, au moment où le Club Med cultive le all inclusive, à bord des bateaux « tout est rarement pas payant »

Alors les Croisières Slow Néo Collection sur les paquebots  neoRiviera , neoRomantica, et neoClassica sont en train de se mettre en place.

Les unités sont plus petites et peuvent s’approcher plus près de certaines côtes, les itinéraires sont exclusifs et plus recherchés. Le bateau peut aussi passer la nuit à quai pour que les passagers puissent mieux profiter de l’escale, des formules tout compris sont aussi proposées et les excursions sont limitées à 25 personnes avec de vrais experts touristiques. En plus, les heures d’accès au restaurant sont flexibles et les chefs privilégient les recettes régionales et les produits frais.

Voilà qui mérite de se pencher sur la question et de rêver de s’offrir à nouveau un de ces grands moments d’exaltation propre à la croisière et dont on ne se lasse jamais. Celui où le navire quitte le port et se dirige vers la haute mer pendant que, accoudés au bastingage, les passagers se laissent emporter aux accents d’une musique douce.

vendredi 3 octobre 2014

PRÉCOCES CHÂTAIGNES

Kastanjer, Châtaignes, Chestnuts by Guillaume Baviere / flickr (CC BY 2.0)

Il y a encore quelques années, les Castagnades qui célèbrent la châtaigne dans les Monts d’Ardèche avaient lieu de mi-octobre à mi-novembre. Mais depuis quelques temps, le temps des bogues qui éclatent en libérant le fruit et des rôties au coin de la cheminée a remonté le calendrier et leur maturité est plus précoce

La fête s’adapte donc et c’est du 4 octobre au 2 novembre que 11 villages ardéchois célèbrent la châtaigne chaque week-end en rivalisant d’imagination. Lentillères et Aillon ouvrent le bal ce week-end des 4 et 5 octobre et le 2 novembre Gluiras fermera la marche.

Entre temps, on pourra se rendre à la rencontre de la châtaigne à Jaujac, à Joyeuse, à Antraigues où vécu longtemps Jean Ferrat, dans le ravissant village de Chalencon et quelques autres.

Les Mobilettes, Café Frappé !
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En guise de fil rouge, la Compagnie des Mobilettes, constituée de Judith et Lily, jolies danseuses vêtues et maquillées à la mode des années 50, viendra s’installer à la terrasse des cafés pour interpréter Café Frappé et tout leur répertoire sur des airs de mambo, boogie-woogie et autres rythmes entraînants.

Le dur labeur du castanéiculteur

La production du fruit de l’arbre à pain, qui a évité la famine à la population pendant de nombreux et durs hivers a été quasi éradiquée au milieu du 20ème siècle. En raison de l’exode rural, mais aussi des deux guerres qui ont cassé les bras des travailleurs en décimant les soldats que l’on avait arrachés à leurs terres.

Ajoutez à cela des maladies et c’est ainsi que l’on est aujourd’hui obligé de reconstituer la filière petit à petit en remobilisant les bonnes volontés. En cela, l’obtention de l’AOP en septembre dernier après l’AOC en 2006, a  été capitale.

Castagnades en Ardèche - Venez vivre les Castagnades 2014 !
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Il n’en demeure pas moins que, malgré des traitements biologiques qui passent par l’entretien des bois et le soin des arbres, les châtaignes continuent à se faire agresser par des insectes venus d’ailleurs. Après avoir touché l’Italie, célèbre aussi pour sa production, le cynips, vilaine larve venue de Chine s’attaque aux fruits depuis 3 ou 4 ans. La réponse ne passe bien sûr pas par des arrosages chimiques de pesticides, mais par le développement d’un ennemi naturel de la larve, le torémus.

On procédera cette année à la reconquête de 8000 ha de châtaigniers, 2000 pour la production de fruits et 6000 pour le bois de châtaignier qui a aussi sa renommée parmi les menuisiers.

Le travail du castanéiculteur est passionnant mais harassant et parmi les activités proposées pendant les Castagnades, il y a des balades avec des visites de châtaigneraies. Les randonneurs sont accompagnés par des conteurs (et des histoires en Ardèche, il y en a beaucoup !). Certains parcours proposent aussi la cueillette de champignons, d’autres se font à cheval. Il y en a pour tous les goûts.

La châtaigne de l’entrée au dessert

Dans tous les villages participants, les restaurants et tables d’hôtes s’attachent à proposer des menus spéciaux à base de châtaignes de l’entrée au dessert. Ce qui n’est pas compliqué car elle se prête à de multiples préparations comme en témoigne le livre La châtaigne en cuisine. Avec Adeline, Adèle, Christiane et les autres… paru pour l’occasion et que l’on peut se procurer auprès du Parc Naturel Régional des monts d’Ardèche.

Le Parc naturel régional des Monts d'Ardèche.
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Christiane Brioude qui fut longtemps cuisinière à Vals-les-Bains y raconte, plus qu’elle n’y délivre, ses recettes qu’elle ponctue d’anecdotes savoureuses. Elle cuit les châtaignes dans le vin de Syrah, agrémente la purée de châtaignes de goudoulet, un fromage ardéchois qui ressemble un peu au Cantal.
Elle nous apprend à réaliser la cousina, une formidable soupe de châtaignes parfumée aux feuilles de céleri. Écolière, elle n’hésitait pas à négocier avec l’instituteur pour aller « châtaigner ». Quand elle rentrait le soir, elle se mettait aux devoirs qu’il lui avait « marqués » sur son cahier. Tout ça après avoir parcouru 7 à 8 kilomètres pour rejoindre la châtaigneraie avec ses toutes petites jambes.

Week-ends rôties et autres gourmandises

Le meilleur moyen de vivre les Castagnades quand on est citadin et de faire plus ample connaissance avec la châtaigne, c’est encore de confier ses destinées à des professionnels locaux comme La Petite Cour Verte, la maison d’hôtes de Sylvie et Laurent, une bastide du 16ème siècle posée sur le massif du Tanargue ou encore à Barnas à Quinte et Sens chez Magali et Patrick qui proposent des programmes chaque week-end.

On apprend la récolte et le travail des châtaignes, on confectionne soi-même sa confiture, on participe à des ateliers pour apprendre à travailler ce généreux fruit de l’automne et aussi faire la différence entre la châtaigne qui est cloisonnée et le marron qui ne l’est pas. Et encore choisir ses châtaignes fraîches sur les marchés, les éplucher, (y compris en utilisant le four à micro-ondes), les conserver et s’en régaler.

Les ressources de la châtaigne sont infinies et réjouissantes. Chaque année, on se dit que la saison ne suffit pas pour en faire le tour. Tant mieux !

jeudi 11 septembre 2014

BREST ET LE PEUPLE DE LA MER

Océanopolis Brest (29)
Quand Océanopolis, le parc de découverte des océans à Brest a ouvert son pavillon tempéré en 1990, le succès a été immédiat. En dehors de ses performances scientifiques et du fait que Brest s’est imposée au fil des ans comme la capitale de la recherche et de l’innovation océanographique, ce formidable engouement populaire trouve, de toute évidence, son origine dans le supplément d’âme des équipes qui prennent soin des animaux marins présents sur le site.

Au point que 24 ans après, le site a accueilli son 10 millionième visiteur, ce qui revient à dire que ce sont près de 500.000 personnes qui se pressent chaque année pour découvrir le peuple de la mer. Du plus grand au plus petit – on y présente 6 espèces de requins – des espèces fluorescentes, des poissons couteaux et autres anguilles jardinières dans des aquariums adaptés et aussi des habitants de charme comme les loutres et les phoques.
En mai 2000, sont venus s’ajouter deux autres pavillons polaire et tropical et leur présentation et leur façon de vivre continuent à générer l’enchantement.

La plus grande manchotière d’Europe

Si on veut se lancer dans les superlatifs, on y parvient toujours à Océanopolis qui a son lot de records et d’exclusivité. Mais il est vrai qu’en matière de volume, les grandes structures américaines distancent le pourtant imposant ensemble brestois. Reste qu’il soutient largement la comparaison en matière de présentation.

Retour à Océanopolis Brest (11:15)
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Régulièrement, un plongeur, équipé de micro et caméra interagit avec les visiteurs en même temps qu’il nourrit les poissons dans ce qu’on appelle « le grand tombant ». On invite aussi les enfants, notamment, à mettre les mains dans l’eau pour toucher les oursins et les coquilles Saint Jacques. Mais exclusivement en présence des animateurs. Il ne s’agit pas de stresser les animaux en les sortant de l’eau et en les manipulant sans précaution.

On admire l’évolution gracieuse des espèces colorées comme si on plongeait à leurs côtés, mais il faut absolument s’intéresser à l'AbyssBox, un aquarium infiniment moins spectaculaire qui abrite celles des grands fondsIl ne contient que 16 litres d’eau et il est pressurisé à 181 bars, ce qui restitue l’environnement à 1800 m de profondeur. On y observe des petits crabes et de minuscules crevettes. Première mondiale, les chercheurs ont constaté que ces dernières avaient produit des œufs.
Parmi les curiosités à observer de près, il y a aussi les anges de mer, il s’agit d’êtres gracieux et transparents qui ont pour habitude de suivre les courants. Pour restituer leur milieu naturel, ils sont présentés dans une structure qui ressemble fortement à un tambour de machine à laver et reproduit le mouvement circulaire auquel ils sont accoutumés.

Les passionnés de science et ceux que ces raretés auront intéressés pourront d’ailleurs participer à la Nuit Européenne des Chercheurs organisée le 26 septembre à partir de 19h.

Naissance d'un requin zèbre à Océanopolis Brest.
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C’est un film de 12 minutes présenté sur un écran géant incurvé qui introduit le pavillon polaire. Sur fonds de paysages des terres australes comme les îles Kergelen, on s’initie à l’observation du biotope des colonies de manchots et de mammifères marins. Mais attention, pendant que l’on s’intéresse aux images presque en immersion, ce sont les manchots qui nous regardent !

Ils sont une quarantaine en tout. D’espèces variées comme les corfous, les corfous sauteurs et sont très joueurs Les manchots royaux, plus grands, viennent des terres australes. Comme les ours polaires, on trouve des pingouins en Arctique. Les manchots, eux, sont au sud.

Signe que ces espiègles oiseaux qui ne volent pas sont bien à l’aise dans la manchotière, on repère des poussins qui viennent d’éclore et d’autres tout duveteux qui font leur premiers pas. Ils n’ont pas de nom et sont repérés par la bague qu’ils portent tous. Sauf Dominique, un manchot que son soigneur (qui portait le prénom en question) a sauvé au sortir de l’œuf, car il avait du mal à accrocher la vie. Il est là le secret d’Océanopolis, l’affection pour les animaux, l’investissement de toutes les équipes à leur service et les visiteurs le perçoivent parfaitement bien.

Il s’appelle Torpenn !

Venus et Boukan : deux loutres à Brest.
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En « surface », en revanche, on baptise les animaux à fourrure, comme les veaux marins. Le 26 juin (nous sommes passés la semaine suivante, on a donc pu admirer le beau bébé de 7 kilos), Nikko a mis au monde son 4ème petit. Un animal très tonique qui a tendance à épuiser sa mère quand il chahute avec elle. Les visiteurs, invités à lui donner un nom, ont voté en large majorité pour Torpenn qui signifie « casse-pieds » en breton et qui est, en l’occurrence, remarquablement bien porté !

L’émotion quand une naissance survient est à son comble. Océanopolis se flatte d’avoir compté 5 naissances de requins zèbre l’an passé et cette année, c’est une petite femelle qui est venue au monde le 28 juillet et c’est une première en Europe.

Comme les soigneurs ignoraient tout du temps d’incubation des œufs (maintenant on sait que c’est 173 jours…), les équipes se sont relayées jour et nuit avec des caméras pour ne pas manquer l’éclosion. Au bout d’un certain temps, tout le monde s’y est mis pour les soulager et les comptables, le service de presse et tout le personnel a monté la garde.

C’est cet investissement affectueux et passionné qui se ressent dans chacun des lieux de l’ensemble. Vénus et Boucan, les loutres disposent d’eau douce pour préserver leur belle fourrure épaisse et brillante des méfaits du sel et on est heureux d’apprendre que l’espèce est en train de revenir sur nos côtes à l’état sauvage dans les rias et les abers et jusque dans les rivières des Monts d’Arrée.

Bourbon & Peppermint || Acoustic Attack Session.
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La qualité de présentation est affaire de multiples initiatives. Les eaux de la rade sont très surveillées et sont, du coup, de bien meilleure qualité qu’il y a quelques années. Comme Océanopolis est en fond de rade, ses 4 millions de litres d’eau de mer en profitent. L’objectif plancton a incité de multiples plongeurs à effectuer des prélèvements pour les analyser et une grande barrière de corail a été reconstituée par bouturage – comme des géraniums – pendant une dizaine d’années. Pour rester en bonne santé, ces micro-organismes ont besoin de lumière (un stade de foot en éclairage), il leur faut une température constante et pas de nitrate. C’est une vigilance et un investissement permanents pour tous. Et c’est ça qui se voit !

L’automne en Finistère

Au bout du bout de la France, sur cette terre ultime où tout commence et tout finit, le temps est encore assez clément pour faire un tour sur l’Ile de Batz, épuiser les charmes de Roscoff, déguster les ormeaux bretons qu’élève Sylvain Huchette et suivre la Côte des Légendes au Pays des Abers à l’extrême ouest de la pointe du Finistère. Les prix, comme le soleil d’automne, sont doux et tièdes. DécouvrirBrest aussi et son goût quasi immodéré pour le jazz avec la programmation riche et éclectique de la Carène.

Rendez-vous ensuite au printemps à la saison des hortensias, des choux fleurs, des artichauts, des pommes de terre, des échalotes et des oignons…