jeudi 25 novembre 2010

GAUDI, CATALYUNA, BARCELONA



Si Barcelone est la destination préférée des Britanniques pour les City-breaks, la ville d'Espagne où les touristes dépensent le plus (22% de la totalité au niveau des cartes de crédit quand même!) et que les compagnies low-cost comme EasyJet relient à toutes les villes d'Europe qui comptent un tant soit peu, ce n'est pas par hasard. Alors loin de moi la pensée d'expliquer Barcelone à des amoureux de la ville qui la connaissent par coeur souvent aussi bien que les Catalans eux-mêmes et qui sont fiers de leurs chemins de traverse et de leurs petites adresses de créateurs dans le fameux quartier Gothique à gauche juste avant la mer en descendant la Rambla.

Quand on débarque à Barcelone et que l'on discute avec des habitants de la ville, ils vous demandent tout de suite si, comme tout le monde, vous êtes tombé sous le charme. Et comme dans un premier temps, on en attend des miracles, on est, d'entrée de jeu, un peu perplexe. Charme? Ma foi... Laissez-moi voir.

Il s'agit de reconnaître tout d'abord que Barcelone, c'est un monde à part. Mais aussi un lieu où il vaut mieux être jeune, pas trop fauché et en bonne santé. Ce n'est pas pour rien que les étudiants s'y plaisent et que, à l'image de Romain Duris dans "l'Auberge Espagnole" de Cédric Klapisch, c'est là qu'ils ont envie de passer une année dans le cadre des échanges Erasmus. Le film montre bien la ville. La plupart des scènes se passe autour de la place d'Urquinaona tout près de la place de Catalogne, le centre nerveux de la ville. Et quand Xavier balade Anne-Sophie, la très coincée femme du neuro chirurgien, c'est au parc Güell, du nom du fameux mécène proche de Gaudi et dans les maisons modernistes du maître comme la Casa Batllo, la Casa Amatller, et la Casa Milà, la fameuse Pedrera. La visite de Barcelone peut commencer avec le visionnage du film. Ce qui est loin d'être désagréable.

On est moins au coeur du sujet dans l'opus de Woody Allen "Vicky, Cristina, Barcelona" avec Scarlett Johansson, Penelope Cruz et Javier Bardem, qui m'a inspiré le titre de cet article. Sinon que Barcelone, comme à peu près toutes les villes, a ses hauteurs où sont hébergées les deux étudiantes américaines.

Des hauts de Vallvidrera, que l'on rejoint en 20 minutes par le train et le téléphérique depuis la place de Catalogne, on a une vue plongeante sur toute la ville, l'écran géant du Camp Nou, la "maison" du Barça et la mer et ses bateaux de croisières au loin. Dommage que ce petit coin de campagne, en surplomb de la métropole de 2 millions d'habitants et pourtant si peu urbain que les sangliers ravagent les jardins, ait récupéré la tour de Collserola qui fait 288m de hauteur et qui répand ses ondes sur les habitants de son entourage immédiat depuis les Jeux Olympiques de 1992. Chaque médaille a son revers.

Les fameux JO, désignés comme les plus réussis jamais organisés font partie des chances de la ville et sont un des secrets de son formidable développement. Avec les subsides de Bruxelles quand l'Espagne a rejoint la communauté européenne. Elle devait bien ça à la capitale de la Catalogne qui avait bien résisté au franquisme. Il n'en demeure pas moins que les touristes européens admirent les infrastructures de la ville, ses musées à la scénographie époustouflante et ils ont raison. Mais Barcelone a reçu beaucoup de dotation en bon argent. Ceci expliquant évidemment cela.

Tout ce succès rend la visite de la ville et de ses "must" un peu éprouvante. Si vous profitez de la douceur des nuits catalanes pendant la plus grande partie de l'année, vous allez monter et redescendre les Ramblas avec ses kiosques de fleurs, ses stands d'oiseaux et ses statues humaines. C'est le métro aux heures de pointe et, pour peu que vous vous y trouviez un soir de match du Barça à domicile, c'est dans une marée humaine que vous allez évoluer.

Car à Barcelone, le Barça est sacré. Ses victoires face au Réal Madrid du temps du franquisme étaient considérées comme de hauts faits de résistance. D'autant que l'on disait volontiers que l'arbitre sifflait des pénalties qui n'avaient pas lieu!

On trouve des maillots et autres objets du culte footbalistique un peu partout en ville. Même dans le périmètre de la Sagrada Familia, le chef d'oeuvre inachevé de Gaudi avec ses 18 tours et flèches et tout récemment consacrée par Benoît XVI. Avant le premier week-end de novembre 2010, c'était juste un temple. Désormais, on y célèbre des offices. Tenter d'en visiter l'intérieur est une entreprise de haute lutte. La file de touristes en attente fait le (grand) tour de l'édifice et, une fois à l'intérieur, on est si serrés les uns contre les autres, qu'on ne voit pas grand chose.

Pour découvrir les chefs d'oeuvre de l'architecture moderniste qui font que Barcelone est la seule ville à avoir 9 édifices inscrits au Patrimoine de l'Unesco, on préférera la Pedrera, mais plus astucieux encore, on rejoindra d'un court voyage en train de banlieue l'église construite par Gaudi pour les ouvriers de la colonie Güell. Eusebi Güell, pour éviter que ses employés ne soient contaminés par les revendications de la ville, les avaient éloignés du centre et mis à leur disposition tout ce qu'il leur fallait dans la colonie construite entre une pinède et des champs cultivés. Ecoles, cafés, bibliothèque et même un théâtre. Ce qui était rare à l'époque.

Grand ami de Gaudi, il lui commande une cathédrale. Il faudra 8 ans au génial architecte pour réaliser une maquette avec des fils de coton et des billes de plombs. Retourné à l'envers, l'ouvrage, qui faisait 5m de haut, démontrait parfaitement les lignes de force dont il fallait tenir compte pour la construction de l'édifice. Il avait inventé la notion de logiciel avec une bonne centaine d'années d'avance!

Commencée en 1908 par la chapelle plus intime que l'église qu'il voulait grandiose, l'achèvement des travaux ne se fera jamais. A la mort du bienfaiteur qui avait donné carte blanche à Gaudi et payait ses recherches rubis sur l'ongle, les deux fils héritiers stopperont la construction. Reste que la seule crypte est un chef d'oeuvre. Construite avec des briques récupérées dans les fours, des mâchefers et des basaltes, elle est en totale empathie avec l'intimité du travail dans l'usine. Les vitraux représentent la nature tout comme les céramiques en mosaïque. Mais rien n'est profane dans l'inspiration de l'architecte. Les représentations chrétiennes sont partout présentes. Y compris l'anagramme de la Sagrada Familia, la Sainte Famille.

Retour à Barcelone pour profiter des tapas que l'on déguste avec une bière catalane ou un verre de vin blanc pour moins de 10€ les trois, goûter le "pa amb tomàquet" la grande spécialité qui consiste en une tranche de pain juste grillée et frottée de petites tomates à la chair très serrée, que l'on ne trouve qu'en Catalogne et d'un trait d'huile d'olive. Mais il est loin d'être bon partout. Il faut viser juste. Et pour se rafraîchir à grands traits avec des jus d'orange et de citron pressés achetés 1,50€ alors qu'on les paiera 4€ dès que l'on aura basculé de l'autre côté du col du Perthus.

On fait du shopping sur les 5 kms de la Barcelona Shopping Line. On découvre les étals de fruits, légumes, produits exotiques et poissons de la halle de la Boqueria chère à Ferran Adrià, le magicien du restaurant El Bulli et on achète 10 tickets de métro pour 7,90€. Qui dit mieux?

L'autre bonne idée pour appréhender la ville et en profiter au mieux, c'est de s'installer dans les bus à impériale qui circulent sur 3 lignes et permettent ensuite de revenir aisément dans les endroits que l'on a repéré.

Difficile également de visiter facilement les musées renommés sauf à s'armer de patience. Devant le Museu Picasso et la Fundacio Miro, les queues sont interminables. On peut alors s'échapper vers le passionnant Musée de la Science, l'Aquarium pour y plonger avec les requins qui est des plus grands d'Europe ou plus loin encore pour procéder à la visite de la centaine de sites de tourisme industriel de Catalogne parfaitement bien équipés.

Je vous y emmène, si vous le voulez bien, au mois de janvier. En attendant, en bas de la Rambla, vous avez rendez-vous avec 5km de plages, le long de la Méditerranée et jusqu'à l'aéroport. C'est dans cet univers balnéaire, qui sent les vacances toute l'année, que les très gâtés joueurs du Barça ont leur villa, au calme, au soleil et tout proches des avions. Une grande ville au bord de la mer, c'est assez peu commun. Il est pourtant des Barcelonais pour regretter que leur cité ne soit pas traversée par un fleuve, voire deux comme c'est le cas chez moi. "A Lyon, nous a-t-on dit, vous avez de la chance!"

mercredi 17 novembre 2010

LUMIERES ORIGINELLES



Cette année, la fameuse Fête des Lumières de Lyon ne se déroule pas autour du 8 décembre, elle commence le 8 décembre, c'est à dire à la date exacte de la fête religieuse qui remonte à 1852 et qui est à l'origine d'une manifestation qui attire des touristes du monde entier. 40 délégations étrangères sont présentes et on chiffre le nombre de personnes qui déambulent dans la ville ces 4 soirs, du 8 au 11 décembre 2010 à environ 4 millions. ("selon les syndicats ", insinueront les méchantes langues) ;-)

Il n'empêche que, malgré de nombreuses mises en lumière dans d'autres villes comme Leipzig en Allemagne, Singapour en Indonésie et encore au Chili, au Brésil, à l'Ile Maurice et au Japon, Lyon reste le modèle absolu et s'est vu remettre, une fois de plus, au printemps 2010 en clôture du salon "Evénements Meetings " à Deauville, le Trophée de l'événement exceptionnel le plus marquant de l'année avec sa Fête des Lumières.

Elle reste, au travers de Luci, réseau international de villes sur l'éclairage urbain qui regroupe 64 municipalités sur 4 continents et dont elle est à l'origine, une formidable école de la mise en lumière des villes et l'on vient s'en inspirer du monde entier. C'est à Lyon aussi que les artistes se mettent eux-mêmes au défi de faire toujours mieux. Que les jeunes créateurs, toujours plus nombreux (il y a beaucoup de trentenaires cette année...), proposent leurs travaux.

Mieux encore, une centaine de projets étudiants sont proposés et une quinzaine seulement sont retenus. Lyon est un laboratoire de lumières. On découvrira ces jeunes projets dans les arrondissements de manière à éviter de trop concentrer les déambulations entre Saône et Rhône et de rendre la sécurité plus facile à organiser. Du coup les spectacles se démultiplient et il est facile de se transporter d'un point à un autre grâce aux transports en commun gratuits le 8 décembre à partir de 16h et jusqu'à 1h30 et facturés 2,40€ sans limitation de parcours les autres jours.

Nouveauté aussi cette année, le double virtuel de la fête des Lumières avec un site Internet très réaliste qui permet de s'imprégner et un teasing vertige présenté dans les salles de cinéma une quinzaine de jours avant. Mais tous ceux qui suivent la Fête des Lumières vous le diront. Rien ne vaut l'immersion totale dans les rues et autour des monuments ainsi que la déambulation dans les rues noires et glacées enchantées par les couleurs d'une fête qui a doublé le nombre de led depuis 2008, ce qui ramène sa facture d'énergie à 3300€ seulement.

Les applis Smartphone permettent d'avoir sur soi la carte interactive des spectacles et de décider ceux que l'on a envie de voir les uns après les autres. Cette année la Fête des Lumières rend hommage pour la première fois aux quais de Saône, après ceux du Rhône les années précédentes et en préambule au réaménagement des berges. Un oeuf de lumière sur la place du Gros Caillou à la Croix Rousse rivalise avec les tipis et les éoliennes de lumière des berges du Rhône (elles resteront en place jusqu'au 3 janvier.)

Un spectacle très poétique est proposé au Parc de la Tête d'Or avec le Voyage enchanté au pays des jardiniers de feu. La mise en lumière de l'attelage de la fontaine du sculpteur Bartholdi, (commandée par la ville de Bordeaux qui n'a pu la payer et récupérée par Lyon, soit dit en passant et pour la petite histoire...). Manège d'ombre et de lumière, dragons, chimères et zèbres qui galoperont sur les 3 façades de la place des Terreaux sur un fond sonore de chants d'animaux marins. Un hommage appuyé et nécessaire au créateur de Lady Liberty offerte à New York pour irradier sa baie.

On attend toujours avec curiosité la mise en lumière de l'église Saint Nizier qui racontera cette année le fil de son histoire et le spectacle de la cathédrale Saint Jean dont les spectateurs ont toujours du mal à se détacher. "Le Soleil a rendez-vous avec la Lune" la reliera cette année à la basilique de Fourvière, rassemblant ainsi les deux lieux de culte emblématiques de la ville. Avec un détour sur le site de l'Antiquaille où sont installés les 2 restaurants de Christian Têtedoie pour le spectacle des Flâneries Synesthésique.

Comme chaque année, la grande roue de la place Bellecour sert de support aux images lumineuses et, à partir du 4 décembre, des lumignons seront vendus pour constituer la fresque de la place Antonin Poncet au profit de l'association lyonnaise Notre Dame des Sans Abris qui fête cette année ses 60 ans. Une Lumibox de 80m de haut sera installée place Bellecour et ouverte au public pour inciter au recyclage des lampes et une fanfare sillonnera les rues en recyclant de vieux tubes (au sens éclairage et musical du terme).

On vient du monde entier à Lyon à cette occasion, de la région avec des TER à moitié prix et de toute la France avec des TGV supplémentaires. Avec un aller-retour en soirée le 11 décembre pour les Parisiens qui veulent s'en mettre plein les yeux.

Au commencement était...
La tradition du 8 décembre est née il y a plus d’un siècle et demi. Le 8 décembre 1852 est prévue l’inauguration d’une statue de la Vierge Marie, sur la colline de Fourvière. C’est un moment important pour tous les croyants de la ville qui devait, à l’origine, se dérouler le 8 septembre, mais qui a dû être reporté en raison d’une crue de la Saône. En ce soir du 8 décembre, alors que la fête se prépare, un orage s’abat sur Lyon et menace une fois de plus la cérémonie. Heureusement le temps redevient clément et la population, qui avait tant attendu cette manifestation, illumine d’un geste spontané ses fenêtres et descend dans les rues.

« Tout à coup », selon le récit d’un chroniqueur, «apparaissaient à quelques fenêtres inconnues des lignes de feu… La ville s’était embrasée en un instant. Bientôt, il ne restait plus, sur la vaste étendue des quais, des rues, des passages ignorés et des cours invisibles, aucune fenêtre obscure. Les petits marchands illuminaient leurs baraques, leurs voitures et jusqu’aux bordures des trottoirs…(…) A huit heures, la population entière était dans la rue, circulant, paisible, joyeuse et attendrie. Les étrangers n’en revenaient pas de leur surprise, et les Lyonnais, tout emplis qu’ils étaient de cette fête improvisée, se demandaient comment, en un instant, une population de trois cent mille âmes avait pu être saisie de la même pensée ». Les Lyonnais conserveront cette coutume jusqu’à nos jours, tous les 8 décembre...

mardi 9 novembre 2010

ELOGE DE LA SOUPE



Pourquoi me direz-vous parler d'une unique entreprise, Giraudet en l'occurrence qui fête ses 100 ans, et faire, à ce seul titre l'éloge de la soupe que la vénérable maison vend dans des bars du même nom à Paris, à Lyon et à Bourg en Bresse et sans doute très prochainement ailleurs (Londres, Barcelone, New York?)
Parce que, en visitant l'usine de Bourg en Bresse dans laquelle sont préparées sans le moindre additif, les quelques 80 variétés de soupe proposées à la vente en suivant les saisons, je trouvais justement tout à fait réconfortant que l'on puisse manger bon et pas cher au quotidien quand on est dans une situation de RHF (acronyme qui signifie "Restauration Hors Foyer") et qu'on est à peu près toujours condamné au hamburger, à la salade avec une vinaigrette au sucre épaissie aux additifs, au sandwich, croque-monsieur et autres nourritures improbables.

Je m'apprêtais à titrer ce billet "Eloge de l'imperfection". Ce qui eût été désobligeant pour mon sujet. La Maison Giraudet en effet, fabrique des quenelles de manière artisanale depuis un siècle, des soupes depuis 1995. Mais en respectant les contraintes industrielles de traçabilité pour pouvoir distribuer ses produits dans les grandes surfaces.

Ce qui est réconfortant dans ce processus irréprochable, c'est que l'on peut se nourrir chez soi et à l'extérieur en dépensant un minimum. Car il est facile, très facile d'être parfait. Il suffit de ne se procurer que le meilleur au niveau des produits. Tous les chefs vous le diront. Ensuite, pour peu que l'on sache faire parler de soi et que l'on soit bien noté dans les guides, si l'on tient un restaurant, le prix alors n'a plus guère d'importance. Sauf que, pour la plupart et la grande majorité des amateurs, ce genre d'établissements est parfaitement inaccessible (qui peut régler une addition de 300 ou 400€ par personne et même de 200€?)

C'est pour cela que les quenelles fabriquées avec de la semoule de blé dur, de la crème, du beurre de Bresse et 33% de chair de brochet comme celle du Centenaire, vendues 3€ pièce me plonge dans le ravissement. Que l'idée de servir en accompagnement d'une viande blanche, d'une volaille ou d'un poisson grillé un tian de quenelles et légumes du plus bel effet (la quenelle boit l'eau des tomates, aubergines et courgettes) et pour une poignée d'euros me donne le moral.

La recette figurera d'ailleurs dans le livre publié à l'occasion du centenaire "100 ans de maison" aux Editions de l'Epure écrit à 4 mains par Michel Porfido, le chef maison et la Lyonnaise Sonia Ezgulian à qui l'on doit déjà "La quenelle, 10 façons de la préparer" chez le même éditeur.

C'est Michel Porfido qui élabore toutes les nouvelles recettes maison pour inspirer les ménagères et renouveler saison après saison la carte des deux boutiques et bars à soupe parisiens (rue Princesse et rue Mabillon) et lyonnais (place Bellecour et aux Halles de Lyon Paul-Bocuse), sans oublier la toute première boutique de Bourg-en Bresse. Dans la collection de l'hiver, on trouve les quenelles aux girolles, cèpes et ail des ours, cocon aux truffes et volaille de Bresse aux truffes (cette dernière seulement du 14 décembre au 3 janvier).

Les soupes de l'hiver à déguster juché sur les tabourets de bar sont au homard et légumes, aux choux et saucisse de Morteau et il y a aussi la soupe du Mandarin aux lentilles vertes, huile d'olive, tomates, carottes et thé lapsang souchong. Elles sont vendues 5,90€ les 50 cl et font leur petit effet dans un dîner. Réalisées avec le même soin et des ingrédients parfaitement naturels, les soupes suivent le rythme des saisons. Froides en été, aux légumes de printemps quand se pointent les beaux jours, aux châtaignes quand les feuilles tombent et ainsi de suite.

Les quenelles sont appréciées dans tout l'est de la France et du nord au sud avec un pic dans la région lyonnaise et en Bresse, mais l'idée de les proposer en tapas comme celle à l'encre de seiche servie avec une bouchée de saumon mi-cuit à la manière d'un sushi ou encore en tranche avec un dé de fromage et juste passée au four pour l'apéritif leur donne une seconde jeunesse.

Elles ont, sous cette forme, plus saine que les cacahuètes salées, de beaux jours devant elles.

C'est d'ailleurs le même propos qui me conduit à parler chocolat. Les chocolatiers français sont de plus en plus doués et de plus en plus exigeants au niveau de leurs matières premières. On ne peut que s'en réjouir. Mais ils sont aussi de plus en plus chers (de 80 à 100€ le kilo) et on ne voit pas bien comment tout un chacun peut déposer de la haute qualité hors de prix au pied du sapin.

Alors je pense à de petits industriels comme Révillon qui font des efforts avec leurs palets Pures Origines Lait qui viennent de l'Equateur, du Vanuatu et du Venezuela et les Pures Origines Noir en provenance de l'Equateur, de Madagascar et de Sao Tomé. Ils sont vendus 9,95€ les 300 g en grandes surfaces. Evidemment, ils sont un peu trop sucrés, comme chacun sait, cela revient moins cher que la pâte de cacao, mais ils permettent de faire plaisir aux enfants et même aux grands. Ce qui est tout de même meilleur pour tout le monde que de consommer les produits Kinder Chocolat dont on nous matraque à la télévision.