mercredi 28 octobre 2009

TEAROOM AND TEAGARDENS



Parlons thé, voulez-vous... Asseyez-vous, prenez un biscuit... Pas de ça malheureux ! Pourquoi pas un boudoir dans le Champagne pendant qu'on y est!
Il ne s'agit de tyranniser personne, mais plutôt, pour un producteur de thé comme Dilmah, réputé parmi les meilleurs du monde et premier exportateur de thés de Ceylan, de ne pas se laisser intimider par les Français et leur réputation en matière de gastronomie.

Le moyen de pénétrer ce marché pas facile, c'est encore de viser la tête et en cela, l'Institut Paul Bocuse a accepté de jouer le jeu avec délectation et ouverture d'esprit. Ce qui caractérise assez bien cette école de renommée mondiale et au nom illustre, qui forme aujourd'hui la crème des cuisiniers, hôteliers, gestionnaires dans l'hôtellerie et la restauration. Elle a accepté de se pencher sur l'art du thé. En tant que boisson et philosophie de vie. Parce que l'un des fils de l'excellent Merrill.J Fernando, fondateur de l'entreprise, a suivi des cours à Ecully dans la banlieue de Lyon, au Château du Vivier, là où l'école est dans ses meubles.

Une fois les présentations faites, ne restait plus qu'à créer un module de cours sur le thé et à creuser le sillon pour gagner les Français, grands consommateurs de vins de qualité (et de moins en moins de mauvais) devant l'éternel, à s'intéresser au thé. La cause, contrairement à ce que l'on pourrait penser est loin d'être perdue d'avance. En fait, la réputation de la gastronomie française est telle que l'on hésite à tenter d'apprendre quelque chose et à en remontrer à ce peuple curieux et fantasque qui ne demande pourtant qu'à s'informer. Reste que le thé est à peu près aussi complexe que le vin.

Le famille Fernando qui a ses plantations au Sri Lanka déguste jusqu'à 7000 thés par semaine et procède exactement de la même manière que les oenologues, sommeliers et maîtres de chais. En aspirant, en recrachant. Le patriarche fait ça depuis plus de 60 ans. Et il s'en porte très bien. Le thé gagne à être connu et bien traité. C'est à dire qu'il faut avoir des exigences quand on le choisit et qu'il faut savoir le préparer. La "boiling water" est versée sur le thé et pas l'inverse. Et on ne presse jamais le sachet qui libérerait alors un excès de caféine.

Si l'on satisfait à tous ces rites, alors on a tout à y gagner. Le thé est excellent pour la santé et la longévité. Il entretient l'élasticité de la peau, améliore la mémoire et renforce le système immunitaire. Monsieur Fernando qui a l'air de faire 20 ans de moins que l'âge qui figure sur son passeport, en est la preuve vivante. Bernard Ricolleau, le maître d'hôtel du restaurant Saisons, a tout de suite foncé sur le sujet et présente le thé comme personne. Désormais, c'est l'Hôtel Royal, établissement d'application de l'Institut qui accueille un vrai salon de thé dans ce qui était le salon de musique avec vue sur la place Bellecour à Lyon. Le personnel a été spécialement formé au service du thé. Le décor, inspiré des soieries lyonnaises, est dans la note.

La famille Fernando, qui a fait le voyage depuis Ceylan a baptisé sa société, créée il y a une vingtaine d'années avec le début des prénoms des deux fils Dilhan et Malik. Exactement comme un artisan qui veut se porter bonheur, assurer la pérennité de son affaire en l'ancrant fortement dans une vraie saga familiale. Ils sont intarissables quand il s'agit de parler thé et je n'aurai pas la prétention de vous raconter tout, tout, tout et le reste sur ce breuvage vieux de 5000 ans et qui est la 2ème boisson consommée au monde (la première, c'est l'eau...)

Sinon que Dilmah fait la cueillette à la main, emploie 35000 personnes dont 34000 dans les jardins de thés, situés à des altitudes variant entre 200-300 mètres et les hauts plateaux de 2000 mètres et plus. Ils sont immédiatement transformés sur place selon la méthode orthodoxe et conditionnés "Gardenfresh" sous quelques jours. Les variétés sont nombreuses, même si tous proviennent du même arbuste, le Camellia Sinensis. Ce qui fait la différence, en plus de l'altitude et du terroir, ce sont les phases de fermentation. Les thés noirs sont fermentés, les thés Oolong le sont à demi, les thés verts pas du tout, ainsi que le thé blanc, dont on ne cueille que les pointes ensuite séchées au soleil. Les thés Dilmah sont 100% pure origine.

L'univers du thé, on l'a déjà dit, est très semblable à celui du vin. A la dégustation, il est question de tanins, de notes, de longueur en bouche. Il existe aussi des thés saisonniers comme celui qui, cueilli le 3 août a subi des vents froids et secs qui vont le caractériser. On tente aussi un thé du sud de l'île, récolté à 200 ou 300m et fumé au bois de cannelle (celle de Ceylan est la meilleure du monde...) qui n'aura bien sûr pas les mêmes arômes ni les mêmes caractéristiques. On goûte et ça marche. Le plus grand obstacle à la consommation des grands thés en France, c'est l'ignorance.

On découvre les couleurs des différents breuvages qui vont de l'ivoire au "green grey" très foncé en passant par toute la gamme des jaunes, des rouges, des bruns et même un celadon bleuté. On apprend aussi qu'il faut faire infuser un thé noir environ 3 minutes et 1 minute de plus pour le thés verts. Que l'agrémenter d'un nuage de lait est toujours possible, mais plutôt chaud (on pense à tous les "connaisseurs" qui ne se sont pas gênés pour snober ceux qui ne versaient pas le thé dans le lait froid et les traitaient de sacrilèges). Il faut toujours se méfier du péremptoire ! D'autant que, mieux vaut s'en passer, le lait capte les polyphénols et empêche leur absorption. Ce qui diminue ainsi l'activité antioxydante du thé.

On apprendra aussi que sous le vocable "finest blend" des grandes marques industrielles, on récupère de joyeux mélanges. Un peu comme si l'on vendait du "vin rouge" en mélangeant toutes les régions ! Dilmah conditionne tous ses thés en sachets avant de les exporter. Le vrac n'est pas conseillé. Question d'hygiène entre autres et bienvenue en ces temps de grippe A...

Mis entre les mains d'un barman hollandais qui a gagné un concours de cocktails à base de thé, c'est une formidable ressource pour étonner en soirée. Avec un thé suprême de Ceylan, du jus de pomme, un sirop de lavande et un zeste de citron, on obtient un "mocktail" non alcoolisé, bien plus agréable que ceux à base de jus de fruits qui pèsent sur l'estomac. Et puis, et puis, le thé s'accommode aussi très bien de Cognac et de Cointreau. Les ressources des mélanges sont infinies.

Après avoir conquis près d'une centaine de pays dans le monde, la famille Fernando, dont les origines lointaines remontent au Portugal quand les Lusitaniens avaient colonisé l'île, tente donc de gagner le coeur des Français. Avec un produit exceptionnel et profondément éthique, Dilmah est aussi flanquée de deux fondations. La Dilmah Conservation qui protège la nature, veille au développement durable et se consacre à la protection d'espèces en voie de disparition comme l'éléphant d'Asie. Et la MJF Charitable Foundation, financée à hauteur de 10% des bénéfices pour accompagner les populations sri lankaises dans leur développement. Construction de dispensaires, hôpitaux, écoles ; micro crédit pour aider au développement de minuscules entreprises et donner de l'indépendance à ceux qui veulent vivre de leur travail ; autonomisation des femmes ; reconstruction de maisons suite au tsunami qui a fait de nombreuses victimes dans la région.

D'ores et déjà, Dilmah et ses thés est une entreprise qui gagne à être connue. On attend aussi que l'importateur, Alain Moron, installe les produits dans des points de vente choisis dans toute la France. Ce n'est plus qu'une question de semaines...

mercredi 21 octobre 2009

PICASSO AND C°




Le tout premier Picasso auquel on est confronté en abordant cette exposition d'une richesse exceptionnelle, ne manque pas de déconcerter. Face au Nu aux bas rouges, réalisé par l'artiste en 1901, on pense davantage à Edgar Degas et Toulouse-Lautrec qu'au pape du Cubisme.

Ce tableau-là, on l'aurait bien imaginé dans les collections que Rose Dawson emportait sur le Titanic. Cette prostituée montmartroise, on l'aurait imaginée peinte par l'artiste amoureux, victime du naufrage.
Toute proche de Marie Coca et sa fille de Suzanne Valadon, elle fait pénétrer dans l'univers très onirique de cette exposition dont la présentation en écrin au travers des 25 sections qui regroupent près de 200 oeuvres, presque toutes propriété du Musée des Beaux-Arts de Lyon, génère encore davantage d'émotion qu'à l'ordinaire.

Le "Louvre lyonnais" dispose ainsi d'une des plus belles collections d'art moderne en France. En grande partie grâce à des dons. Le plus spectaculaire étant celui de Jacqueline Delubac, troisième épouse de Sacha Guitry qui a fait don au musée en 1997, d'oeuvres de Braque, Léger, Dufy, Fautrier, Hartung, Lam, Victor Brauner, Dubuffet, Bacon et surtout La Femme sur la Plage , de Picasso qui date de 1937. Cette donation de la belle lyonnaise qui était pour beaucoup, le symbole parfait de la Parisienne, dit assez combien les élégantes éclairées de l'époque, à l'instar du personnage du film de James Cameron, étaient de fantastiques collectionneuses et que les artistes leur doivent beaucoup.

Pas de frustration à la fin de l'exposition quand "Picasso, Matisse, Dubuffet, Bacon – Les modernes s'exposent au Musée des Beaux-Arts de Lyon" qui se tient du 10 octobre au 15 février 2010 retrouvera les espaces d'exposition permanente que l'on en profite pour réaménager, au printemps 2010. Mais il serait dommage de manquer cette scénographie délicate de l'exposition temporaire qui commence par un fond pas tout à fait blanc comme le réclame souvent l'art moderne et dont les variations de gris pâlissimes donnent de la douceur, et même de l'éclat. Le musée s'est livré, comme le dit joliment Sylvie Ramond, sa conservatrice, à une sorte de "braconnage" pour mettre les oeuvres en scène et créer l'interprétation. Les scandaleux du Fauvisme, hués au Salon d'Automne en 1905, "pavoisent" dans la section N°2 qui regroupe Dufy, Marquet et Utrillo…

Le Musée des Beaux-Arts de Lyon est parmi les premiers musées à avoir fait l'acquisition d'oeuvres impressionnistes et c'est grâce à de grandes expositions au milieu du siècle dernier que les dons se sont fait plus nombreux, comme ceux de la veuve d'Albert Gleizes qui fait que le fond des oeuvres de ce peintre sont particulièrement importantes. Au fil des sections, la place faite aux arts graphiques est essentielle et les perspectives réclament d'effectuer la visite à un moment calme. Pour apercevoir Le Hibou rouge strié en terre cuite polychrome de Picasso au-delà d'une oeuvre de Fernand Léger. Découvrir Matisse qui, venu se faire soigner à Lyon, a été généreux avec la ville. Repérer dans la section des surréalistes, là où trône la Femme assise sur la plage de Picasso, légué par Jacqueline Delubac, les jeux de mains des oeuvres voisines qui vont jusqu'à la Piéta en bois d'olivier d'Etienne-Martin exposée dans la salle voisine baptisée "Trauma" où l'on expose la douleur et tout le ressenti des horreurs de la guerre jusqu'à La Prisonnière, un bronze fascinant du Russe Ossip Zadkine.

On ne manquera pas, bien sûr le Paysage blond de Dubuffet acquis en 1956 grâce à l'obstination du critique René Déroudille. C'est le premier tableau de l'artiste entré dans une collection publique en France. Et La Prise de Constantinople de Pierre Bettencourt , réalisée avec des matériaux comme la toile de jute et les coquilles d'oeufs avant de terminer par un clin d'oeil au Pop Art tout naturellement. On pourra aussi profiter de cette expo grandiose en nocturne de 18 à 22 h les 6 novembre 2009 et 5 février 2010.

Pour se remettre de ses émotions, et elles sont grandes, un petit tour, très prosaïquement aux Terrasses Saint Pierre, le restaurant salon de thé du musée qui fait d'excellents brunches le samedi et le dimanche et de savoureux cakes aux pralines (entre autres...). On peut aussi en profiter pour savourer la paix des jardins bien cachés autour du musée et pourtant à 2 pas de la place des Terreaux.

lundi 12 octobre 2009

GOUTEZ DONC, GOUTER VOIR !

Les téléspectateurs de Rhône-Alpes Auvergne ont de la chance. Ils peuvent regarder chaque dimanche à 11h30 pendant le décrochage régional, la belle Odile Mattéi dans son émission "Goûtez-voir"

Si je vous parle d'elle, c'est qu'elle fait vraiment la différence parmi toutes les émissions de gastronomie. Odile n'est pas coincée dans une cuisine à l'image de Valérie Expert. Elle ne joue pas les stars et les mannequins comme Julie Andrieu et surtout, surtout, n'en déplaise à ma consoeur de Lyon People, elle n'a rien à voir avec Jean-Luc Petitrenaud. Lequel plaît beaucoup, j'en conviens, aux amateurs de terroir, mais diffuse des émissions parfaitement indigestes. Non pas qu'elle ne soient pas plaisantes, après tout, à sa suite, on voyage en France. Mais, passez-moi l'expression, avec Jean-Luc, on a l'impression qu'on ne va jamais arriver à se lever de table, rien qu'à regarder. A la télé, c'est un comble ! Je passe aussi sur François Simon, qui opère à couvert sur Paris Première, cultivant ainsi l'anonymat le plus scrupuleux, sauf que je ne connais pas beaucoup de chefs qui ne le connaissent et ne le reconnaissent pas.

Ce que j'aime chez Odile, c'est sa vivacité, sa vraie gourmandise qui ne rime pas avec goinfrerie. Qu'elle mette la main à la pâte, ce qui fait d'elle une fine cuisinière à la table de laquelle il fait bon s'installer. Qu'elle a des goûts simples. Elle raffole de l'entrecôte de Salers, aime les casse-croûte à base de saucisson et de fromages régionaux comme la fourme d'Ambert dont elle a été l'an passé, une des dames au coeur tendre (lol). Et encore qu'elle ne passe pas son temps, quand elle prépare une recette avec un chef, à faire "mmmm" pour montrer que c'est bon. Son registre est plus vaste et ce n'est pas facile de varier les genres, mais elle y arrive.

Résultat, dans sa vaste région, tout le monde l'aime. Les Toques Blanches Lyonnaises et leur président, l'imposant Christophe Marguin ne jurent que par elle. Parce qu'elle sait aussi célébrer ceux qui comptent quand il le faut. Pour les journées du Patrimoine 2009, elle a mis Paul Bocuse à l'honneur, photographié tous les chefs avec lui et fait pleurer la Mère Richard. Elle a enfilé sa polaire pour s'installer à Saint Martin-de Belleville (73 – Savoie) autour de la table des Meilleur (c'est leur nom) du restaurant La Bouitte, dressée en cette saison d'automne, dans le jardin. Avec elle, René et son fils Maxime, ont devisé longuement produits de terroir, cuisine raffinée et casse-croûte chic de montagne.

Elle a suivi Nicolas Le Bec dans sa fameuse rue avec les boutiques gourmandes qui entourent son restaurant installé à la Confluence, le nouveau quartier de Lyon en plein essor. La semaine suivante, elle grimpait dans une montgolfière pour survoler le lac Chambon et apprenait à préparer le boudin aux pommes dans une feuille de brick (elle précise, "bien souple"). Odile pourrait presque ouvrir un restaurant.

Une idée de reconversion peut-être, mais je ne crois pas que ce soit son truc. Pas vraiment. Odile plaît à la caméra et ensemble, elles tutoient les chefs qui ronronnent d'aise. Mais il faut savoir que, chaque année au mois de juin, elle se bat pour que son émission, qui récolte pourtant une des meilleures audiences de France3, soit reconduite d'année en année. Elle rame et avec le sourire quand elle est à l'antenne. J'ai envie de lui dire, comme disait ma grand-mère (personnage de référence de cette chronique) : "S'ils n'en veulent pas qu'ils n'en dégoûtent pas les autres !" Si France3 Rhône-Alpes-Auvergne ne veut plus de tes services, Odile va donc voir en national. Sur Téva par exemple qui diffuse tes vidéos. Ou ailleurs. Sûr que tu plairas !

dimanche 4 octobre 2009

TOUJOURS PLUS !



Ce qu'il faut pour attirer et surtout conclure, c'est étonner. Tout le monde s'intéresse aux extrêmes. D'où le succès du Livre des Records, (parfois – souvent - un peu – beaucoup - ringard).

Hôtels.com, qui ne se contente pas de donner des listes de critères, d'inviter les clients à réserver là où ça leur convient et met en lumière des villes, des régions avec des centres d'intérêt, a fait cette fois-ci la liste des établissements les "plus tout".

Ce qui donne, en commençant par Las Vegas, lieu de toutes les outrances, le New York, New York Hotel qui propose en ses murs une attraction, le Manhattan Express, des montagnes russes qui grimpent jusqu'à 62m à une vitesse de 107km/h et lui vaut l'honneur d'être considéré comme l'hôtel le plus rapide du monde. En attendant le tourisme spatial...

Individuellement plus utile évidemment et surtout plus accessible pour qui aime les sensations fortes, car je ne vois pas bien à quoi sert personnellement le fait d'habiter dans une véritable ville avec 50 restaurants, un centre commercial et bien sûr un casino avec 1400 machines à sous comme c'est le cas du Palazzo Resort Hotel&Casino le plus grand hôtel du monde avec ses 7000 chambres, loin devant le second en Malaisie qui n'en compte que 1000. Petit joueur !

Dans la catégorie qui aime la hauteur et propose forcément une vue imprenable sur les environs, c'est le Park Hyatt à Shangaï qui culmine à 492m et affiche 101 étages. Comme disait Steve Mac Queen dans le rôle du colonel des pompiers dans "La Tour Infernale" "au-delà du 7ème étage, on ne peut rien promettre". Disons que, depuis, les techniques de sécurité et de secours ont pu s'améliorer. Tout de même c'est "Lost in Translation" dans un monstre pareil !

Encore une folie et là, on doit en croiser du bling-bling. Pour ceux qui aiment ça et ne connaissent pas la crise, les rois du pétrole et les traders, l'hôtel le plus cher du monde se trouve à Dubaï, le Burj Al Arab ne fait pas dans la chambre de bonne sous les toits. La plus petite des 202 suites mesure 169m2 et la plus spacieuse 780m2 (avec interphones internes ou quelque chose dans le genre sûrement...). Entre 1000 et 15000EUR la nuit. On comprendra que Courchevel rame pour en donner autant aux émirs en séjour.

Quitte à faire dans les records, l'Ice Hôtel à Jukkasjärvi en Suède a bien plus de charme. Situé à 200km du cercle polaire arctique, cette sorte d'igloo de luxe avec ses chauffeuses (!) en glace est évidemment éphémère puisqu'il fond en été et se reconstruit chaque hiver. Ce qui est commode pour changer la déco. Il n'est pas le seul dans son genre. On trouve des hôtels de glace en Finlande, en Norvège, au Canada et même en Roumanie. Son lointain voisin, mais sur la même latitude, est en Russie à Murmansk, le Park Inn Poliarnie serait le plus septentrional des hôtels. C'est d'ailleurs son seul charme semble-t-il. L'établissement le plus au sud et proche des étendues glacées de l'Antarctique se situe évidemment à Ushuïa. Pour qui est navré par le réchauffement climatique et préfère la neige aux cocotiers (c'est mon cas...), la perspective a bien de la séduction. Nous aurons l'occasion d'en reparler. Coming soon...

Ce qui n'empêche pas de s'emballer pour le désert et de s'installer au Mövenpick Resort Petra Wadi Musa à Petra en Jordanie. Même si le site archéologique commence à être vraiment très (trop ?) fréquenté. En s'installant aux portes du désert, on pourra reprendre ses esprits en fuyant les foules.

L'insolite, l'inédit, le pas-vu, le "pas comme tout le monde" a toujours beaucoup de succès. En France, on adore les cabanes dans les arbres, les péniches, les roulottes, autant d'expériences qui changent du quotidien. Toutes ces curiosités sont regroupées dans un site Vacances Insolites et aussi sur Escapolite. Sinon, il reste, à l'instar des hippies des années 60 et pour les nostalgiques de Woodstock, le van Wolkswagen customisé.

Trêve de plaisanterie, il faut savoir que le prix des hôtels, après avoir chuté de 16% au dernier trimestre 2008, vient encore d'accuser une baisse de 17% en moyenne. Ce qui donne envie de faire ses valises. Parmi les destinations les plus avantageuses, l'Asie, l'Amérique du Nord et l'Europe en général y compris les villes phares. Celles qui résistent, les Caraïbes (-2%) et la France (-6%). Mais il reste tous les bons plans à traquer et puis, on peut toujours essayer de marchander. C'est devenu très tendance !