vendredi 21 novembre 2008

LUMIERES TOSCANES



La mode est au Nord ! Est-ce le probable réchauffement climatique ou le tempérament des populations fidèles à leur tradition, le goût aussi pour les forêts, la fraîcheur et l'esprit de Noël, très présent en ces lieux, toujours est-il que l'on a constaté cet été, une progression des séjours touristiques au nord de la Loire. Dont acte. L'occasion, pour ma part, de vous parler Marchés de Noël. Pas difficile d'en dénicher, il y en a désormais partout et c'est parler un peu vite que de dire que les "nouveaux" comme ceux de Lyon, Grenoble et autres ne valent pas le plus emblématique de tous, celui de Strasbourg avec son immense sapin

Les artisans (c'est obligé, tout marché de Noël qui se respecte n'acceptent pas les revendeurs, mais seulement les exposants qui fabriquent leurs produits) se battent littéralement pour obtenir un chalet place Carnot à Lyon. Il faut dire que le marché de Noël lyonnais s'est raccroché à la Fête des Lumières et qu'il est une des portes lumineuses d'entrée dans la ville. Mais au milieu des sucreries, cadeaux, bijoux et autres objets futiles et utiles obligés, les thématiques offrent un charme particulier aux marchés qui savent les construire.

C'est un vrai coup de coeur qui m'incite ici à parler du Noël Toscan de Montbéliard. Oui, Montbéliard, à côté de Sochaux et des parkings pleins à craquer de véhicules Peugeot qui bordent l'autoroute. C'est aussi une petite ville de 27000 habitants, la troisième de Franche-Comté et une cité plutôt riche (la taxe professionnelle du marchand de voiture reste la bienvenue, même en ces temps de crise...)

Alors Montbéliard, qui reçoit la visite de quelques 400.000 touristes pendant toute la période de l'Avent du 29 novembre au 24 décembre, invite la douce région de Toscane à participer à la fête. Les italiens sont venus avec Pinocchio, né là-bas sous la plume de Carlo Collodi au coeur du 19ème siècle. Il amènera son théâtre animé par un marionnettiste toscan et une crèche italienne. A l'atelier des Petits Lutins, les enfants pourront créer des objets à son effigie.

Ils ont apporté aussi le Chianti, vin célèbre dans le monde entier et qui chante l'Italie, les parpadelles, les artichauts farcis, l'huile d'olive et les truffes blanches et odorantes qui parfument le risotto. Ils mélangeront leurs traditions et leurs produits locaux à ceux des Comtois, mais les toscans sont grands spécialistes du travail du cuir, de la céramique, de la laine et de l'or. Arezzo, capitale de la Toscane et 3ème ville romaine dans l'Antiquité après Rome et Naples/Pompéi est la première ville italienne du travail de l'or.

Pendant les quatre semaines, un fauconnier déploiera ses talents de dresseur, des lanceurs de bannières et chorales en tenue d'époque feront le spectacle, le Musée d'Art et d'Histoire Beurnier-Rossel accueillera une exposition de costumes et de bijoux Renaissance inspirés du peintre Piero della Francesca.

Des personnages légendaires arpenteront les rues de la ville. Sainte Cécile, patronne des lumières et Saint Nicolas bien sûr, mais surtout Tante Airie accompagnée de son âne Marion, la bonne fée locale dont on ne sait si elle est la réincarnation de la Comtesse Henriette de Wurtemberg ou la fille d'un druide dotée, comme lui, de pouvoirs magiques. Les lieux qui ont une vraie histoire, ont, de toute façon, davantage de charme que les autres !

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