dimanche 27 juillet 2008

FEMMES DE CHAMBRES ET GOUVERNANTES

Site des chariots Mercura pour le transport interne dans les hôtels...Les hôteliers font très attention au personnel de réception, au concierge et au service au restaurant. Mais ce à quoi ils doivent être particulièrement attentifs, c'est au service en chambre. A cet égard, ils sont de plus en plus vigilants car ce type de personnel vit dans une parfaite intimité avec le client. Entre la femme de chambre et le couple qui s'installe pour une ou deux nuits ou pour une semaine, rien ni personne. Pas facile à contrôler.

Armées de bip, les gouvernantes d'étage et gouvernantes générales pistent les larcins. Pour certains, assez époustouflants. Le site Hôtels.com a commis une étude à cet égard, histoire de faire parler un peu des relations quelque fois tendues et néanmoins courtoises entre les uns et les autres. C'est malin de la part de cet organisme qui est le service mondial de réservation d'hôtels le plus consulté. Il garantit même le prix le plus bas sur plus de 40000 hôtels sur toute la planète (préférer ceux-là...) et nous révèle que ce que piquent le plus les clients, à 79%, ce sont les produits d'accueil, shampooings, gel douche, stylos et blocs-notes. Ils considèrent d'ailleurs, à 30%, qu'il s'agit d'une forme de publicité pour l'établissement et ils ont bien raison...

Ils ne sont en revanche que 20% à embarquer les pantoufles. Là aussi, elles ne servent qu'une fois et je ne vois pas où est le mal étant entendu qu'un palace (on en fournit rarement dans des établissements moins coûteux...) n'oserait tout de même pas recycler des pantoufles usagées à l'usage du client suivant. C'est 20% aussi pour la chapardage des peignoirs, mais là c'est une autre histoire. Les hôtels ont tout essayé, affichette précisant le prix de l'objet "si on souhaite l'acquérir", message de la gouvernante qui visite les lieux en vitesse entre le départ de la chambre et le passage à la caisse et signale la disparition en question.

Site des chariots Mercura pour le transport interne dans les hôtels...Ce qui m'amène à vous raconter une croustillante anecdote qui s'est passée au Byblos à Saint Tropez... Les clients qui avaient passé une dizaine de jours de vacances et dont la note était assez rondelette, avaient, par mégarde bien sûr, bourré le peignoir mouillé dans leur valise. Arrivés au check out, l'employé, en douce, facture 120 euros en supplément et présente la note. Alors le client, s'apercevant qu'il allait régler, mettons 1% de plus, à cause du fichu peignoir et au lieu, très dignement, de ne rien dire, a posé la valise à ses pieds, ouvert le couvercle et a rendu l'objet séance tenante. Illico, l'employé a déduit la somme. Il n'y a pas de petits profits !

Parmi les objets oubliés, l'enquête, délicate, recense les chaussettes masculines et la crème de jour de Madame, les clés, les bijoux, les portables. Ils ont oublié les doudous des enfants, ce qui fait que l'on réclame que l'on nous envoie par UPS avec assurances et tout le toutim, un précieux lapin en peluche usé jusqu'à la corde et le personnel le fait volontiers.

Pour faire rare, l'enquête nous parle de menottes recouvertes de fourrure rose et même d'un serpent vivant. On m'a narré bien pire mais la décence m'interdit de vous le raconter ici. Mais j'aurais personnellement bien aimé que la femme de chambre d'un 4 étoiles de la Côte d'Azur ait eu la gentillesse de remettre à la réception mes cartes postales timbrées, adressées et oubliées dans la chambre pour qu'elles soient mises à la poste plutôt que de les avoir balancées à la corbeille !

samedi 12 juillet 2008

LE TOUR DU TOUR

Le Tour de France, ce n'est pas seulement cette compétition cycliste entachée de problèmes de dopage. Même si ça ferait bien de la peine à mon grand-père, s'il apprenait aujourd'hui que peut-être Anquetil... Lui qui n'avait pas le goût des perdants et des deuxièmes méritants, s'invectivait copieusement avec mon père qui soutenait Poulidor, l'éternel second (en fait, ils étaient limousins, qui plus est nés dans la Creuse, tous les deux et ceci explique un peu cela...)

Ça se passait derrière les volets tirés de la maison, orientée à l'ouest, au grand soleil des dimanches après-midi qui aurait empêché de bien voir l'image de la télé noir et blanc. Les commentaires du présentateur que l'on percevait à travers le filet des fenêtres ouvertes était aussi rafraîchissant que l'ombre des acacias de la cour et la limonade qui embuait les carafes et que l'on essayait de préserver des guêpes gourmandes.

En même temps que le coup de pédale des champions, on appréciait les paysages de la douce France (et je ne vous dis pas quand la TV couleur a débarqué). Mon grand père, toujours lui, était un peu ronchon quand le Tour s'échappait du territoire national. Ce n'était pas un nationaliste chauvin pour autant (il avait fait les grèves de 36, alors...), mais il aimait que les caméras s'attardent sur les vignes bourguignonnes, dans les fameux cols des Alpes et partout où les paysages étaient sublimes.

C'est ce qui fait le charme du Tour de France et en fait aussi une des plus belles promotions pour le tourisme dans l'hexagone. Il y a ceux qui veulent à tout prix se trouver sur les bords de la route et qui, après Dinard (35-Ille et Vilaine) et Cauterets (65 – Hautes Pyrénées), chercheront à se loger à l'Alpe d'Huez (38-Isère) le 23 juillet et au départ à Bourg d'Oisans (38-Isère), juste à l'entrée du Parc des Ecrins.

Ils trouveront leur bonheur en cherchant leur appartement, aux Terrasses de l'Alpe par exemple, dans une résidence orientée plein sud et, si le temps que nous paraissions, la location est déjà prise, ils pourront profiter du nouveau service "rayon kilométrique" de Location-et-Vacances qui étend la recherche dans un rayon de 10 à 50km autour du choix initial. Ce qui n'est pas la mer à boire quand il faut les couvrir pour se rendre là où l'on désire.

Le Mont St MichelMais le Tour, pour tous ceux qui ne sont pas fans des klaxons de la caravane et ne courent pas après les objets publicitaires, c'est aussi, toujours à la télé, l'occasion d'admirer des paysages et de se promettre d'y aller en vacances. On se souvient de Courchevel accueillant une étape et de l'engouement immédiat du public pour les lacets de la montée, les alpages bordant la route et les massifs de la Vanoise.

Dommage, vraiment dommage que ceux à qui cette montagne d'été a pu faire envie, ne trouvent là-haut en juillet août que des palaces aveugles et presque tous les commerces fermés. Mais le Chabichou, lui, est ouvert et c'est une occasion unique d'y séjourner, car les tarifs n'ont rien à voir avec ceux pratiqués en hiver. Reste aussi que dans les stations moins élevées, saison et animations battent leur plein. C'est ça la montagne l'été, le plein de santé pour affronter la rentrée et c'est mon combat de toujours. Ne la ratez pas, elle est bon marché et amicale.
Bonnes vacances...

lundi 7 juillet 2008

LES SECRETS DE LA GLACE

J'ai eu l'occasion de rencontrer Luc Moreau il y a quelque temps et j'ai envie de parler de lui et de sa spécialité, pour le moins rare, depuis un moment déjà. Restait à trouver l'occasion... Luc est glaciologue indépendant, ce qui ne lui assure pas forcément des fins de mois confortables. Et comme il est aussi accompagnateur en montagne, c'est quand il balade curieux et touristes sur les sommets qu'il gagne sa vie. Peut-être peut on regretter que des organismes officiels ne lui permettent pas d'éviter d'avoir à tenir compte des contingences matérielles et qu'il ne puisse pas poursuivre ses recherches sans trop se poser de questions. Mais il aime peut-être aussi faire partager sa connaissance pointue au public (il ne me l'a pas dit...).

Tourangeau d'origine, il est titulaire d'un doctorat en géographie alpine et passe sa vie à l'écoute des grands glaciers de la planète. Il est intarissable au sujet du Groënland, une source d'eau douce tellement abondante qu'elle pourrait fournir toute la planète en eau potable et la désaltérer pendant des siècles (mais on fait quoi après ?) C'est donc ce scientifique éclairé qui emmène les touristes chaque mardi et jeudi matin à la découverte de la Mer de Glace et du glacier d'Argentière.

Même si la nature alentour, prairies alpines et forêts de conifères, limite entre les terres cultivables et la caillasse des sommets sont tout aussi intéressants à explorer, c'est quand Luc Moreau aborde les glaciers que les participants boivent ses paroles. A la pointe Hellbronner, premier sommet d'Italie à vol d'oiseau depuis l'Aiguille du Midi, il avait raconté que les preuves du passage du nuage de Tchernobyl au-dessus des Alpes était figées dans la glace et que l'on pouvait dater les couches de neige les unes après les autres.

Celui-là même qui a battu le record mondial de descente dans un moulin glaciaire à 213m (oppressant dit-il...) est bien conscient que le réchauffement de la planète fait reculer les glaces et qu'il s'agit là d'un phénomène fort inquiétant. Mais aussi que les glaciers sont extrêmement sensibles au climat et qu'ils ont tout de même gagné beaucoup de volume pendant le "petit âge glaciaire" de 1600 à 1850, quand les loups hantaient les campagnes, et aussi entre 1985 et 1990, ce que l'on sait moins...

Dans la même ligne, Sylvie Marcigny, diplômée elle aussi en géographie alpine et accompagnatrice en montagne, entraîne ses randonneurs sur une balade beaucoup plus longue le long du glacier de Bionnassay qui a, comme tous les autres, beaucoup de choses à raconter. On peut la suivre pour écouter ses passionnants commentaires, mais aussi prendre le Tramway du Mont Blanc qui part du Fayet (74-Haute Savoie) à 580m jusqu'au Nid d'Aigle à 2372m. Elle organise aussi des sorties botaniques à la découverte des plantes médicinales et culinaires...