dimanche 24 février 2008

ABONDANCE DE NEIGE…

Damage des pistes à MéribelPhoto : C. Arnal & S3V

Même si, à l'heure où j'écris ces lignes, il n'a pas neigé en montagne depuis 15 jours et que les vacanciers de février ont déjà bien usé le manteau, on n'a pas encore vu la trame. En fait, ça va bien mieux que l'an passé où il faisait si doux que l'on ne pouvait même pas faire fonctionner les canons à neige !

Cette année, les flocons furent précoces et alors que je m'apprêtais à faire la connaissance de l'exquise Valérie Graziano qui tient chambres et maisons d'hôtes en Haute Tarentaise, une petite pellicule d'excellente augure s'était déjà pointée en montagne.

Au moment où je me pointe, moi à la Ferme d'Angèle, Valérie, tout à fait enjouée, me raconte que la Fifine, une aimable aïeule du Noyeray, sort juste de chez elle et qu'elle lui a dit : « neige à la Saint Michel ne reste pas au ciel !»

Voyons, voyons, la St Michel, c'est le 29 septembre et quand bien même les prairies de montagne se prélasseraient sous un joyeux soleil d'automne, il n'y aurait pas de temps perdu et les premières neiges pourraient bien arriver en novembre. Sauf que... il a neigé à la Saint Michel et les dictons des vieux sont loin d'être sans fondements. Après tout, ce sont des observations et des statistiques bien à eux qui en valent d'autres.

La journaliste que je suis, en y mettant de précautionneux bémols et en citant ses sources, annonçait la chose dès le début octobre. Aujourd'hui, avec le recul et à la fin février, j'affirme : La Fifine avait raison ! Les montagnes sont couvertes de neige et tout va bien. D'autant mieux, que tous ceux qui traitent la neige savent qu'avec peu, on ne peut pas peu. Chaque nuit, les engins ramassent tout ce que les planches ont fait descendre et le remonte en haut des pistes.

Un reportage sur le traitement des eaux en forme de flocons à Méribel, m'a suffoquée. Certes, certes, le réchauffement leur met la pression, mais les responsables des pistes savent faire feu de tout bois ou du moins, neige de toute chute, qu'elle soit de glace ou d'eau.

la Ferme d'Angèle Tout cela pour vous dire que la Ferme d'Angèle au Noyeray, à l'exacte rencontre des remontées qui mènent aux Arcs, à Tignes, à Val d'Isère et à toutes les stations de Haute Tarentaise, est véritablement exquise. C'est Olivier, le mari de Valérie, par ailleurs moniteur de ski, par ailleurs bâtisseur, par ailleurs tous les métiers dont a besoin la maison, qui a refait et entretient le nid douillet où s'installent une poignée de clients archi privilégiés (ce sont eux qui ont réservés les premiers !), profitent des couettes douillettes et de la table d'hôtes près de la cheminée.

Valérie prépare des cuisses de poulet farcies au Beaufort, la tartiflette à la graisse d'oie qui n'a rien de virtuelle (en allusion perfide à celle de Marc Veyrat, que par ailleurs, j'adore…), les gratins de crozets, ces pâtes carrées typiquement savoyardes et pour être sûre de renouveler son propos, la fée de Séez, suit des cours de cuisine à l'Institut Paul Bocuse à Lyon, deux fois par an.

Evidemment, on lui demande ses recettes, alors pour s'imprimer dans les souvenirs de ses clients, elle les a éditées sur un petit carnet d'écolier qu'elle distribue volontiers.

La bonne nouvelle, c'est que c'est ouvert en été !

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